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22 mars 2023

Comment bien choisir sa technologie blockchain ?

Les solution de traçabilité dites “blockchain” ne sont plus une nouveauté. Présentes depuis 2016, elles portaient en elles la nouvelle révolution de la logistique. Elles sont pourtant aujourd’hui encore trop souvent perçues comme des “gimmicks” marketing, d’un intérêt relatif.

Pourquoi ce constat, et il y a t-il un réel intérêt à utiliser cette technologie pour améliorer votre traçabilité ?

Chez Ownest, nous en sommes convaincus : La blockchain est une technologie totalement révolutionnaire. Mais attention : les “solutions blockchain” l’utilisent souvent pour ce qu’elle n’est pas.

C'est pour démystifier certaines idées persistantes que nous nous associons aujourd'hui avec Keyrus, un expert du conseil et de la transformation numérique au travers d'une série, dont voici le premier article.

Le mythe de la “base de données”

Dès 2015, de nombreux médias - dont The Economist - ont présenté la blockchain comme une révolution. Elle avait alors la réputation d'être “la base de données impossible à modifier”, son seul défaut étant d’être associée à une cryptomonnaie.

Ces “blockchain publiques”, étant mal vues, à cause de l’aspect monétaire, de grands fournisseurs de Cloud ont eu l’idée de proposer des “blockchain privées”. Un bon moyen de se passer de cryptos (et leurs mauvaises réputations d'actifs ”spéculatifs”) se disaient-ils. Du même coup, chaque entreprise qui utilisait la solution devenait elle-même un noeud qui stocke cette blockchain.

On a alors pu appliquer cette solution à la supply chain, en décidant que la preuve numérique des évènements logistiques serait, désormais, stockée dans la blockchain.


On a donc, désormais, un stockage infalsifiable de nos évènements. Est-ce révolutionnaire ? Non, car cela n’a rien changé aux processus.

La Blockchain ne valide pas d’elle-même vos données

La base des problématiques logistiques est au niveau de la qualité de l’évènement remonté. Est-ce que celui-ci s’est déroulé correctement ? Mes sacs ou mes palettes ont-ils été transférés comme il se doit ?

Si la donnée, associée à l’évènement, ne retranscrit pas la réalité terrain, vous obtenez la preuve d’un évènement faux, dans un registre, qui le garde indéfiniment. Vous n’avez rien changé, et comme pour une base de données classique, vous devrez toujours chercher les incohérences.


Deux parties déclarant 2 réalités différentes dans la blockchain

Y-a-t-il pourtant un intérêt à la blockchain ? Oui, et son avantage est même essentiel !

La fonction principale de la blockchain est de réaliser des “échanges de valeur en pair à pair”. S'il n’est plus à prouver qu’elle fonctionne admirablement bien pour des flux financiers, cette valeur peut prendre d’autres formes, dont celle de la certification numérique de l’échange d’un bien physique.

La blockchain peut donc nous permettre de certifier un échange de biens entre 2 parties, où chacune va devoir s’accorder avec l’autre pour signer un contrat certifiant une même valeur échangée. Cela prendra la forme d’un smart contract, signé par les 2 parties, avec leur compte blockchain, certifiant, ainsi, la vérité sur laquelle ils se sont accordés.

Deux parties s’accordant sur la valeur échangée

Le plus efficace pour réaliser ces échanges, c’est de tokeniser les marchandises, c’est-à-dire de créer des objets numériques rares ayant valeur de certification que l'on nomme NFTs. Mais, avant de se pencher sur cette utilisation des NFTs, appliquée à la logistique, il reste la question de la blockchain elle-même !

Blockchain publique” ne rime pas avec données publiques

Ces dernières années, les “blockchain privées” ont eu le vent en poupe. Celles-ci ont été vendues telle une version non monétaire et privées des blockchain dites publiques comme Bitcoin ou Ethereum.

La réalité est qu'il s'agit plutôt de bases de données glorifiées. En effet, ces “blockchains” ne disposent ni de la sécurité, ni de la valeur probante des blockchain publiques, et présentent donc un intérêt quasi inexistant.

On entends souvent que la problématique n°1 pour une société qui s’engage sur un projet basé sur la blockchain est celle de la confidentialité des données échangées. Ce qui les pousse à utiliser de mauvaises solutions.

Une blockchain publique ne veut pourtant pas dire que les données sont publiques, car elles n’ont pas besoin d’être sur la blockchain !

La solution consiste à inscrire les échanges dans la blockchain, à la différence que ceux-ci sont anonymisés. On peut ainsi voir que “X” et “Y” se sont bien échangé 5 “Z”.

Une base de données chiffrées permet de stocker ces données et de faire le lien avec les informations anonymisées, stockées dans la blockchain.

De plus, cette solution est conforme à la réglementation européenne RGPD, dans la mesure où l’entreprise peut, à tout moment, effacer ses données si elle le souhaite.

Il reste le choix de la blockchain publique. Il faut que celle-ci soit, tout à la fois, suffisamment sécurisée, abordable et rapide pour un cas d'usage aussi concret.

Chez Ownest, nous avons fait le choix de Polygon, une blockchain qui allie sécurité (basée sur Ethereum), rapidité et coût. Nous sommes d’ailleurs fiers d’être un des validateurs de cette blockchain et de participer ainsi à sa sécurisation.

Choisir une vraie solution blockckhain

En conclusion : la traçabilité blockchain doit passer par une vraie solution blockchain, qui utilise, à la fois, toute la valeur probante, inhérente aux blockchains publiques, mais également le transfert de valeur que permet cette nouvelle technologie.

Chez Ownest, cela se traduit par une solution basée sur des NFTs qui vont représenter les responsabilités associées à des biens physiques. Une solution qui aujourd'hui professionnalise ses services de conseil en transformation avec Keyrus, véritable référence dans ce domaine et qui est également derrière notre nouvelle série dont vous venez de lire le premier article.

Dans notre prochain article, nous verrons pourquoi cette solution est si efficace.

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