Entre l’internationalisation des échanges et la ramification grandissante des acteurs qui bouscule le secteur de la supply chain, la localisation des marchandises et autres supports à l’instant T s’en trouvent grandement complexifiée.
Avant de trouver sa solution adéquate, à savoir, le suivi du transfert de responsabilités, plutôt que le suivi du produit lui-même, la start-up Ownest avait remarqué que certains professionnels du secteur se plaignaient de disparitions annuelles allant jusqu’à 25% de leurs supports.
Afin d’optimiser leur prise de décision concernant la gestion des flux logistiques, logisticiens comme retailers se doivent de connaître la valeur réelle de leur stock et la blockchain peut les y aider.
La mauvaise gestion des stocks, vecteur d’externalités négatives
Le niveau de stock a un impact majeur sur la rentabilité de l’entreprise, qu’il s’agisse de l’activité supply chain comme de l’activité Retail.
Une étude Global Retail Theft Barometer menée avec Checkpoint Systems et SmartCube s’était intéressée en 2013 à l’impact financier que représentait le taux de démarque inconnue (vol, disparition…) affectant l’activité des professionnels de la distribution et de la logistique.
Ainsi, ce taux, qui peut se définir comme la perte de chiffre d’affaires due à la disparition de biens appartenant à l’entreprise, résultant d’un acte de malveillance ou d’une simple erreur humaine, avait alors été estimée à 1,4% du chiffre d’affaires mondial de la distribution.
D’après cette étude, les écarts d’inventaires entre stock réel et stock théorique représenteraient près de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires perdu dans le monde.
Lorsque la valeur constatée est inférieure à la valeur réelle, la différence se traduit pour un retailer par une perte nette en magasin.
Toutefois, si 39% des pertes de biens observés proviennent de vols commis par des employés malhonnêtes et 7% d’actes frauduleux des fournisseurs, 16% des pertes seraient d’origine accidentelle et non criminelle.
Ces disparitions surviennent pour l’essentiel au niveau des entrepôts et des quais d’embarquement.
Une étude de Sapio Research en collaboration avec Zetes datant de janvier 2018 fait état d’un manque d’information de la part des professionnels sur leur niveau de stock réel.
Ainsi 62% des professionnels déclarent ne pas avoir accès à des informations en temps réel sur la disponibilité de leur produit et 72% estiment ne pas être en mesure d’avertir les clients finaux d’un problème concernant la commande ou la livraison.
Il peut ainsi s’ensuivre une mauvaise comptabilisation du stock lors de l’inventaire de vos produits comme de vos supports. En effet, ces inventaires, étant réalisés dans des milieux fermés et contrôlé (comme des entrepôts ou des magasins), réaliser un inventaire sur une chaine logistique incluant de multiples acteurs avec des données non harmonisées s'avère un véritable challenge.
Il faut dire que comme le rappelle Patrice Bahuaud, VP EMEA Channel chez Checkpoint Systems, dans une interview pour Hello Open World, la précision de la valeur des biens recensés, lors d’un inventaire, va décroissant à mesure que le temps passe. Ainsi on passe aisément d’une fiabilité de 95% le premier jour à 65% les jours suivants, générant un différentiel de 35% des produits.
L'imprécision des seuls IoT dans la sécurisation du stock réel
Face aux enjeux de traçabilité des flux d'actifs, la plupart des acteurs de la supply chain s’en remettent bien souvent à des solutions de tracking physique incarnées par les beacons (ou balises). Cette technologie est inhérente aux smartphones.
Si la démarche est parfaitement compréhensible, il en ressort que les avancées promises par l’IoT (Internet of Things ou internet des objets connectés) présentent des limites en matière de sécurisation des biens et marchandises.
L’IoT permet de compiler une grande quantité d’informations restituables en quelques secondes (lieu de fabrication, date d’expédition, temps de transport, température, taux d’humidité de l’espace de stockage…) et assurer le suivi du bien du lieu de production jusqu’au linéaire.
Cependant, qu’il s’agisse de tags RFID ou de beacons, ces supports physiques représentent un investissement trop important au regard de leur efficacité réelle. Pour fonctionner, il est nécessaire pour un transporteur d’équiper de capteurs l’ensemble de sa flotte et de ses espaces de stockage.
La mise en place de l’IoT s’avère complexe et le déploiement de la technologie coûte très cher.
De plus, simplement apposés sur les étiquettes des produits, des cartons ou des palettes, ils ne dissuadent pas du vol et peuvent être aisément retirés pour faciliter le vol desdits produits.
La blockchain au service de la précision du stock réel
Bien gérer ses stocks implique de posséder des outils de suivi adéquat et la blockchain en est un.
Au sens large comme le rappelle Blockchain France, le concept désigne un registre sécurisé et distribué, car partagé par ses différents utilisateurs, contenant un ensemble de transactions que le réseau a validé par consensus. Cette validation par consensus relève des “mineurs”, individus chargés de certifier les transactions de la blockchain selon certaines règles, suivant une motivation pécuniaire.
Par sa fiabilité et son caractère immuable, la technologie distribuée de la blockchain publique permet au professionnel de bénéficier d’une vision panoramique de contrôle sur ses biens, du sourcing initial à la livraison finale. Ainsi, le tracking offert par la technologie blockchain, s’avère plus précis que l’IoT pour assurer le suivi de l’ensemble des produits et mouvements tout au long de votre supplychain et ce quelque soit le propriétaire de l’entrepôt. La blockchain étant en train d’acquérir un cadre légal, ces preuves pourront servir à la résolution de conflits intervenant avec les acteurs de votre supplychain.
La blockchain est la solution qui permettra aux logisticiens de développer une vision plus fine sur l’inventaire de leurs actifs véritables ainsi que d'enrayer l’écart existant entre le stock réel et le stock théorique.
Ainsi, Ownest est une solution s’appuyant sur la technologie blockchain pour tracer les flux d’un bout à l’autre de la chaîne logistique et repérer, en temps réel, qui est responsable de vos bien et où il se trouve. De facto, via le suivi du transfert de responsabilité, les professionnels peuvent savoir où se trouvent ses stocks (palettes, rolls, cagettes, bacs, conténaire, bonbonnes, etc.).
La technologie blockchain choisie par Ownest ne nécessite aucun coût de mise en place, implique aisément les transporteurs et ajoute des preuves de transferts infalsifiables. De plus, le tracker numérique est alors associé à un lot physique (selon le concept de tokenisation).