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Rapport enquête ADAN crypto blockchain 1
30 juin 2020

L'écosystème Blockchain et crypto à l'ère du COVID-19 : l'heure du bilan pour l'ADAN

L’ADAN, l’association engagée dans la promotion des actifs numériques en France et qu’a rejoins Ownest en début d’année, a révélé les résultats de son enquête mené en avril, sur l’impact de la crise sanitaire sur l’industrie blockchain et crypto. Il en ressort, à l’instar de l’échelle mondiale, un écosystème français touché mais pas coulé. Si le choc économique a été fortement souligné (60% déclarent avoir été négativement impactés) tout comme le ralentissement des projets, la gestion du personnel et l’organisation du travail (notamment grâce à un télétravail ancré dans les habitudes, et ce, pré-COVID) a connu un moindre impact. Revue de détails d’une analyse instructive pour une période singulière qui a engendré une accélération de la transformation numérique pour les clients des acteurs.

Un impact non négligeable sur le financement et les opérations pour l’industrie blockchain et crypto

En avril 2020, face à l’ampleur de la crise sanitaire affectant tous les pans de l’économie réel, l’Association pour le développement des actifs numériques (ADAN) a choisi de consulter la communauté crypto et blockchain pour dresser un panorama précis des retombées négatives comme positives affectant leur activité.

Le secteur a ainsi été en premier lieu très fortement ébranlé dans ses financements. 60% des sondés ont ainsi été négativement impactés et 27% très négativement.

Cela s’explique par le fait que VCs et business angels, principaux financeurs des acteurs, plus frileux que d’ordinaire, ont eu tendance à se concentrer sur des projets matures et avancés, au détriment des projets nécessitants levée de fonds ou acquisition. Une tendance qui s’observe tant sur le Btob que sur le BtoC.

La crise a, en outre, porté un violent coup d’arrêt au nombre de projets en cours de développement. 46% ont relevé un impact négatif et 11% très négatif.

Cependant, au global les avis sont très partagés. Si 43% des sondés estiment que la crise a eu un impact négatif, 48% pensent au contraire qu’elle a eu un impact “positif”. C’est ainsi le cas de Ownest qui relève une hausse de la demande, notamment auprès de grands groupes cherchant à accélérer leur reprise d’activité en menant une transformation numérique adéquate auprès d’une technologie ayant fait ses preuves sur le terrain.

Par ailleurs, l’étude estime que les entreprises BtoC qui ont su détecté des opportunités s’en sont mieux sorties que les entreprises BtoB. Là encore, l'éditeur de solution supply chain Ownest fait figure d'exception qui infirme la règle.

L’écosystème a eu un faible recours aux mesures de soutiens mises en place par le gouvernement et les établissements bancaires. Il convient néanmoins de nuancer ce phénomène, dans la mesure où 89% déclarent que leurs demandes ont été rejetées ou non traitées (en particulier les prêts de trésorerie garantis par l’Etat). Sans surprise, le blocage, préexistant avant crise, entre les entreprises menant des activités crypto et les banques n’a rien arrangé à l’affaire, tout comme une communication laborieuse avec les interlocuteurs concernés. Si les aides ne sont pas la panacée pour le registre décentralisé, un tel problème n’est pas circonscrit à l’univers blockchain.

Enfin l’organisation comme les méthodes de travail ont été faiblement impactés grâce à une pratique du télétravail, même partiel, déjà durablement installé avant la période pandémique.

Un gisement d’opportunités en matière d’innovation face aux nouveaux usages nés de la crise

Valeur plus que jamais d’actualité et observable partout, dont dans le secteur supply chain, la résilience, ou capacité à rebondir, a caractérisé à plus d’un titre la résistance du secteur face aux conséquences pandémiques.

70% des sondés issus de l’industrie blockchain et crypto ont identifié des opportunités. Celles-ci ce sont concrétisées sous 3 formes : la mutation fonctionnelle des acteurs, une nouvelle audience suite à la forte démocratisation des actifs numériques et enfin une transformation numérique profonde des entreprises cibles. Ainsi les entreprises liées au DEFi (finance dématérialisée) bénéfient de retombées positives grâce à des valeurs fortes comme le respect de la vie privée, la responsabilité sociétale et la transparence. Le krach financier tout comme le spectre d’une crise économique a permis aux crypto-monnaies comme Bitcoin de bénéficier du statut d’ “actifs de diversification crédibles”.

43% des sondés sont parvenues à développer des solutions nées de ce contexte, que ce soit dans la finance alternative, la dématérialisation blockchain dans une optique de meilleure transparence et de meilleure traçabilité et la protection de la vie privée.

Une impulsion nécessaire pour soutenir les efforts d’innovation de l’écosystème blockchain

Malgré tous ces soubresauts, voilà une industrie jeune qui parvient à résister.

A en juger par les péconisations du Forum Economique Mondial ou encore la capacité de la technologie à se muer en solution d’urgence, les opportunités offertes par la blockchain ont connu un regain d’attention durant cette période.

L’association de l’ADAN déduit de cette enquête quelques pistes d’actions à mener sans plus tarder comme résoudre les obstacles économiques et structurels faisant obstacle à l’épanouissement des actifs numériques via un cadre réglementaire idoine. Ces solutions doivent épouser des principes de rationnalité et de proportionnalité mais aussi apaiser les liens entre acteur crypto-blockchain et établissements bancaires.

Il s’agit ainsi d’ouvrir davantage les aides à disposition et de manière non discriminante pour les entreprises blockchain et cryptos mais aussi de soutenir les efforts d’innovation du secteur.

L’ADAN souhaite, en outre, renforcer les partenariats forts noués avec l’industrie et inscrire les actifs numériques au centre de la transformation de l’économie (dû à l’accroissement de la numérisation).

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